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QUAND TAIEB ZAHAR, DIRECTEUR DE REALITES, PREND LE TRAIN DE LA REVOLUTION EN MARCHE
Papier de Houcine Ghali, Genève
Ainsi donc, sans crier gard et avec un culot qui donne la nausée, Taieb Zahar, directeur de l' hebdomadaire Rélalités, se meut maintenant en donneur de leçons dans la profession journalistique, lui qui est impliqué jusqu' au coup avec l' ancien pouvoir de Ben Ali. Ainsi donc, pour se mettre au diapason de la révolution, il s' est fendu d' un éditorial dans sa publication, il y a quelques semaines, et rapporté par Annick Cojean, dans le monde Magazine du 20 mai 2011 qui donne froid au dos et vous donne l' envie de dégueuler : " Il parait impératif, au moment où nous venons de dissoudre la police politique, de voir quels étaient les confrères qui étaient payés pour faire de la délation. Certains faisaient des rapports quotidiens en contrepartie d' avantages de toutes sortes. C' est à ce prix seulement qu' on parlera d' assainissement du secteur et qu' on pourra distinguer le bon grain de l' ivraie. C' est à ce prix enfin que nous distinguerons les vrais journalistes des mercenaires qui, profitant de cette révolution, tentent de se retrouver une nouvelle virginité. Nous exigeons la vérité ".
Extraordinaire mauvaise foi, incroyable mensonge, ahurissante hypocrisie! Moi qui ai connu le bonhomme durant les 12 années où j' étais correspondant de son hebdomadaire Rélalités à Genève, je jure sur l' honneur que tout le contenu de son édito cité plu haut s' applique entièrement sur sa personne et je vais le démontrer.
Il suffit de relire tous les numéros de Réalités depuis 1988 jusqu' à la veille du 14 janvier 2011 et vous constatez que cet hebdomadaire, en papier glacé s' il vous plait, accapare une grande partie de la publicité offerte par l' ATCE ( Agence tunisienne de communication extérieure ), qui , en tant que machine de propagande de la politique destourienne, veille à ne privilégier que les médias qui se mettent au service du pouvoir. Et effectivement, les journalistes de Réalités n' ont cessé d' encenser Ben Ali et sa politique, sans la moindre critique. Grâce à l' argent occtroyé par les pouvoirs publics, Taieb Zahar organisait et présidait de nombreux colloques internationaux dans les somptueux hôtels 5 étoiles de Gammarth pour vanter les programmes, projets et réalisations du gouvernement.
Mieux encore, le directeur de Réalités travaille main dans la main avec le ministère de l' Intérieur et j' ai eu l' occasion de le constater: En 1992, j' étais arrêté par la police politique à l' aéroport de Tunis-Carthage suite à un rapport concernant mes activités rédigé par un agent de la Mission de Tunisie à Genève.
Mon interrogatoire a duré trois jours, sans violence. J' habitais dans un hôtel de la Place et le troisième jour j' ai acheté Réalités que j' ai pris au bureau de l' agent qui m' interrogait. J' ai remarqué que, bien que je ne collabore plus avec son hebdomadaire depuis près d' une année, Taieb Zahar, pour donner de l' importance à sa publication, a gardé l' intitulé : Houcine Ghali, correspondant permanent de Réalités à Genève. En m' interrogeant sur mon activité à Genève, j' ai dit à l' agent qui m' interrogeait que je travaillais avec Réalités et je le lui ai montré sur l' hebdomadaire qui était en ma possession. Il arrête tout, se lève et a été chercher son supérieur qui se confondait en excuses et m' a dit : " Mais si Houcine, il fallait nous le dire, Réalités est des notres. Excusez-nous de vous avoir importuner et si vous avez besoin de quoi que ce soit, voici mon numéro de téléphonne ".
En 2005, un certain M. Jean -Pierre téléphona à Taieb Zahar pour lui proposer le dossier complet sur l' affaire Abderrahmanne Tlili. Ce dossier est accablant pour Tlili parce qu' il contient toutes les pièces officielles de la fortune que ce dernier a volée et planquée en Suisse: Comptes bancaires, immeubles, sociétés, permis de séjour fictif C, etc... et cette affaire concerne des dizaines de millions de francs suisses.
Taieb Zahar a promis à M. Jean-Pierre que l' affaire l' intéresse et qu' il le rappelle le plus vite possible. C' est qu' il devait consulter ses amis au ministère des l' Intérieur pour lui donner le feu vert. Effectivement, une semaine aprés, il débarqua à Genève, consulte le dossier et propose à M. Jean-Pierre de lui donner un résumer écrit de cinq pages sur l' affaire Tlili, qu' il va présenter à ses acolytes du ministère de l' Intérieur et puis l' aviser de la suite. Taieb Zahar rentre à Tunis le même jour. La police politique s' est suffit, pour ce moment là du résumé et a proposé au directeur de Réalités de tendre un piège à M. Jean-Pierre en l' invitant à Tunis pour finaliser l' affaire. Le Suisse était malin, il débarque à Tunis mais en ayant pris soin de faire parvenir en Tunisie le dossier concernant Abderrahmanne Tlili par une autre personne. A l ' aéroport de Tunis/Carthage, la police l' arrêta, le fouilla et n' ayant pas trouver le dossier, le lâcha.
Et c' est Taieb Zahar qui a monté tout cette affaire, lui qui dénonce maintenant " certains confrères qui faisaient des rapports quotidiens en contrepartie d' avantages de toutes sortes "!!
Et l' hôtel 5 étoiles Alhambra à Yasmine Hammamet que possède Taieb Zahar, comment as-t-il pu l' acquérir lui qui n' a qu' une pharmacie et cet hebdomadaire de Réalités qui ne vit qu' avec les retombées de la publicité? Aucune banque de la Place n' accorde un crédit de quelques milliards de millimes pour construire un hôtel 5 étoiles à Hammamet à quelqu' un qui n' a point d' hypothèques sérieuses. Alors, il n' y a point de doûte que Taieb Zahar a bénéficié des largesses des clans au pouvoir pour services rendus, quitte à ce qu' il perde son âme et empoisonne sa conscience.
C' est pourquoi, je demande à la Commission chargée de vérifier les fortunes douteuses amassées durant le règne de Ben Ali, d' interroger Taeib Zahar, car il n' y a aucun doûte qu' il a pris sa part de l' argent volé au peuple tunisien.
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